Les épées de glace ( Olivier Gay )

Tiens, toi aussi tu es tombé sur cette superbe couverture ? Les deux tomes ne m'intéressaient pas vraiment jusque là, mais là !!... Ahhhh qu'il est dur ne pas juger un livre à sa couverture !

Ça fait un petit moment que je me le veille. Je suis tombée, par hasard, sur des sujets parlant des deux romans "La Servante" et "Le boucher" et comme là ils sont groupir et qu'en plus la couv' est plutôt chouette et que c'est un auteur français, je n'ai plus qu'à

C'est l'intégrale du boucher et de la servante? je ne savais pas que ça s'appelait comme ça xD

Je les ai déjà alors, dans ma PAL

Bilan plutôt positif dans son ensemble malgré des répétitions, le classicisme et que le tout soit relativement prévisible... Quoique je ne m'attendais pas à cet assassin. Le style est fluide et l'écriture est agréable. L'auteur ne s'encombre pas de fioritures. Les événements se situent dans un moyen-âge ressemblant au nôtre. Conseillé si vous recherchez une lecture sans prise de tête.

C'est une lecture qui n'a pas tenu ses promesses. 

Il y a des livres comme ça, où je n'éprouve aucun attachement émotionnel pour les personnages. Celui-ci, malheureusement, en fait partie.

Bah, Shani, je trouve que l'on a envie de lui dire de se bouger la moitié du temps, mais vu que c'est la seule protagoniste de ce monde sexiste, c'est quand même bien qu'elle existe...J'aurais bien aimé qu'elle soit plus active pour pallier le nombre de remarques machistes qu'on doit supporter tout au long des livres.  Même le racisme envers les koushites est contrebalancé par le fait que l'auteur les présente, par leurs actes, comme étant des guerriers de valeur, rusés, qui ne se sont fait battre qu'à cause du massacre systématiques de leurs villages perpétrés par le Boucher. Pour les femmes, pas autant d'égard : seules certaines exceptions sont parvenues à réduire un peu le fossé. Et, tristement, avec le point de vue de Shani, on se rend compte que, même en s'émancipant, elle n'en vient jamais à questionner cette inégalité. 

 
L'écriture est fluide mais pas exceptionnelle. Il y a beaucoup de répétitions, que ce soit au niveau des pensées des personnages (Shani et Mahlin pour ne citer qu'eux  ) et des procédés choisis : avoir une ou deux pages sur l'histoire des gardes/chevaliers qui sont sur le point de se faire dézinguer. Une fois ça va, mais ça devient vite lassant. Pourtant, c'est une des choses qui m'avait plu dans le Langage des Pierres de Pamela Freeman.   La grande différence est que les personnages auxquels elle s'intéressait avaient des origines très différentes. Le monde décrit s'enrichissait donc de toutes leurs anecdotes. Là, les personnages en question sont tous des hommes blancs, appartenant à la même tranche d'âge et dont la vie n'apporte rien à l'intrigue. 
 
C'est un problème plus général, déjà à la fin du tome un j'avais l'impression que l'auteur palabrait beaucoup sans que loin avance ni dans l'histoire ni dans notre connaissance du pays dans laquelle elle se déroule. Même la psychologie des personnages a l'air de tourner en rond ce qui ralentit le récit.
 
Et puis, j'ai déjà fait une remarque là dessus, mais j'ai trouvé les propos sexistes tellement usant, surtout en l'absence de personnages féminins charismatiques ou aussi nombreux que les masculins... (pour contrebalancer les propos)   J'en ai été jusqu'à essayer de comparer les personnages auxquels sont dédiés au moins un passage en pov interne.
 
Féminins : 5

Spoiler:

Masculins : au moins 16 
 

Spoiler:

 
 
 
Ce qui m'a rendu encore plus blasée a été de définir clairement leur rôle dans l'histoire. L'impératrice et Dareen n'existe que par leur lien avec un des personnages masculins : la participation de la première se résume à essayer de protéger son fils et être anxieuse et infidèle à l'empereur avec Semos, celui de la seconde est de porter assistance à Rekk quand il a besoin de quelque chose : sortir, entrer, se cacher. Elle est sensée être une contrebandière de renom, néanmoins, c'est assez peu exploité, excepté lorsque ça rend service aux personnages. En plus avec ses actions du livre, c'est étonnant qu'elle ait réussi à survivre aussi longtemps dans ce monde de brutes.
 

Spoiler:

   
Bref, c'était une expérience frustrante à différents niveaux...

Petit coup de gueule sur le nom les divinités et plus largement le monde dans lequel se déroule l’intrigue :

 

Evolution de Shani: