Seconde rencontre livresque avec l'auteur dont j'avais pu découvrir la plume à travers une première nouvelle, Les vertes prairies.
Cette fois, point de pirates mais des romains qui assiègent la cité de Mytilène depuis cinq longues années. Kevin Kiffer s'inspire de faits réels ainsi que de personnages historiques ayant véritablement existés. Il y incorpore le vocabulaire caractéristique de cette période et leurs divinités, si bien que la sensation de se retrouver dans un péplum est belle et bien présente. Plongée directement au seuil de cette ultime bataille, l'espoir et la rage de vaincre de Cléos, porté par sa foi et ses convictions, sont contagieuses. Je me suis attachée à ce personnage et son injuste destinée m'a d'autant émue. J'ai assisté au couronnement d'un homme qui marquera l'Histoire à jamais au détriment d'un autre dont personne ne se souviendra de sa hardiesse, de son combat, de sa loyauté, je ne peux que ressentir un sentiment d'amertume. Une très chouette découverte qui suscite l'envie de se replonger dans cette période. J'ai pris conscience que j'en ai bien trop peu lu alors que j'apprécie grandement les versions cinématographiques, il ne me reste plus qu'à y remédier.
Quelques couacs, trois fois rien qui ne gâchent en rien la lecture mais où mes yeux ont effectué des saltos. Ceci n'engage que moi, d'autres lecteurs ne s'y arrêteraient peut-être pas. A deux reprises, un ton trop contemporain qui détonne avec le style et l'écriture du récit dans sa globalité ainsi que deux coquilles flagrantes.
A la fin du récit, un bref glossaire est disponible si besoin. Mes acquis m'ont permis de ne pas y recourir (me la pète un peu là^^). J'ai, cependant, tenté de faire mumuse avec ma liseuse pour accéder à la définition depuis le texte en cours de lecture puis en sens inverse et soit ce n'est pas possible soit je suis une quiche (j'opte plutôt pour cette hypothèse), je n'y suis pas arrivée.