Dans ce titre de Lisa Goldstein, nous nous trouvons dans le Londres de la fin du XVI ème sous le règne d’Elisabeth 1ère. Alice Wood, l’héroïne de l’histoire est une veuve qui a repris l’activité de librairie de son époux défunt. Elle mène une vie peu évidente au travers de sa profession qui est un monde d’homme où sa place de femme est facilement discutée. Sa vie privée est difficile avec un fils qui a fui le domicile familial et dont elle n’a plus de nouvelles. Elle a quelques amies mais mène malgré tout une vie assez solitaire. En parallèle, nous découvrons le Peuple Fabuleux qui se compose d’elfes, de sorcières, de farfadets… Ces êtres issus d’un autre monde sont aussi divisés que les hommes et mènent une guerre. Alice y sera impliquée sans le vouloir et c’est une histoire très forte en émotions ; amour, amitié… qui va se dérouler
J’étais plus enthousiaste pour lire Les Jeux Etranges du soleil et de la lune car Livraddict classait ce livre en fantasy. C’est mon genre littéraire préféré et je me suis donc dit que cette lecture serait plus agréable et plus facile. Pourtant, cela n’a pas été si évident car ce livre n’est pas à proprement parler que de la fantasy car il repose sur un contexte historique très fort et c’est un mélange des deux qui s’en irait plutôt vers le merveilleux à mon sens.
Forcément, ma curiosité a été éveillée par ce mélange des genres très étonnant mais très légèrement car j’ai eu l’impression de perdre de vue à plusieurs reprises les êtres enchantés qui parsèment le récit. L’intrigue se révèle parfois plus complexe puisqu’elle met fortement en évidence le contexte politique élisabéthain. Après quelques recherches, je me suis de plus aperçue que ce livre faisait référence à un auteur de théâtre classique anglais Christopher Marlowe. Bref, de toute évidence, j’ai dû passer à côté de nombreuses références et je pense que c’est pour cette raison que je me suis sentie perdue par instant.
C’est une histoire très riche qui aborde des sujets phares reposant entre autres sur la dualité bien/mal illustrée par le titre qui oppose le soleil et la lune mais pas seulement car parfois comme le prouve le récit, il n’est pas si simple de faire la part des choses entre les deux. L’insertion du Petit Peuple à côté du monde des Hommes permet un développement plus riche encore. Et forcément, pour les amateurs de livres, il plaira puisqu’il est question de livres, d’auteurs, d’écritures. Entre réflexion et action, c’est un livre qui se lit bien même si je trouve qu’il permet un attachement limité aux personnages. La seule pour laquelle je me suis prise d’affection est Alice car elle vit des moments très difficiles qui donnent envie de lui tendre la main. Pour le reste, j’ai trouvé les protagonistes trop nombreux dont l’utilité dans le récit et dont les noms m’échappaient souvent malheureusement…
En conclusion, j’estime que c’est un livre à lire car il est vraiment particulier aussi bien par son genre que par l’histoire qu’il raconte. Par contre, je pense qu’il faut quand même avoir une bonne connaissance de la littérature anglaise classique pour comprendre toutes les allusions et les utilisations qui sont faites.