La Horde du Contrevent ( Alain Damasio )

Super piouoi. Ca décoiffe hein ? Il y a un personnage que tu as plus apprécié que d'autres ?

Un peu que ça décoiffe oui héhé ! Hummm si je devais n'en garder que trois, ce serait Caracole qui m'a fait penser à un fou d'un certain Assassin Royal tout en s'en démarquant, Golgoth et sa détermination, sa rage complétement folle et incontrôlable, et Sov qui est l'un des plus "stables" de la Horde !

Spoiler:

Personnellement, mon personnage préféré est Tourse, le dresseur-chasseur. Sa manière de dressage, sa relation avec son autour, sa jovialité communicative aussi. Il inspire confiance, il transmet sa bonne humeur, et c'est un ami et camarade fidèle. Totalement transparent au début, il prend de plus en plus d'importance vis-à-vis de ses camarades.

Le début c'est bien passé.
Mais en tant que lecteur, qu'est-ce que j'ai souffert au milieu...
Trop d'blabla...
Je n'aime pas quand il y a trop d'Blabla.
Je suis en train de le lire, du coup je ne connais pas encore la fin.
Mais ce n'est pas un livre, comme les "trône de fer" avec lequel je m'enferme dans les toilettes au boulot pour pouvoir lire 2 pages de plus! 

Attention!!! Danger de Spoiler!:

Spoiler:

Parfois j'ai adoré, d'autre fois c'était moyen.
Allez savoir pourquoi, je dis pourtant que c'est un chef d'oeuvre.

Avec ses longueurs mais avec sa poésie.

Attention ------------------------- SEMI SPOILER -------------------------------------------------------------

Une fin qui pour ma part m'a ravie. Un vrai cliffhanger

Hop, en cours de lecture et sans connaitre la fin, voici mon point de vue :

Au sujet des symboles que l'on trouve dans le livre..
au début, je me suis dit : oulà, si il faut retenir ce système de notation, ça va être chaud patate. Mais en réalité, ça sert à rien de chercher à comprendre ou à mémoriser. Car, en vrai, l'auteur s'est amusé à imaginer de quelle façon compacte le scribe pouvait noter certaines informations. Et qu'il se fait plaisir à nous donner les détails. Point.

D'ailleurs, je trouve que l'auteur en fait beaucoup (trop ?) dans le genre regardez comme j'aime les mots et comme je les manie bien ! Sa façon de réinventer tout un vocabulaire pour ses personnages, c'est intéressant, mais était-ce vraiment utile ? on peut se poser la question. En fait, tout le livre me fait l'effet d'un exercice de style autour des mots, de l'usage d'un certain vocabulaire (chaque personnage a sa façon de parler) et de la façon de les utiliser.. Le passage du "duel" de Caracole m'a particulièrement "saoulé"...

Ceci dit : Autant, je trouve parfois le texte trop complexe et trop riche en "originalité" lexicale, autant je trouve le récit passionnant. J'aime la façon dont l'auteur gère ses ellipses, comment il nous raconte finalement l'essentiel. J'aime la diversité des personnages, la diversité de leurs personnalités, leur manière de trouver des raisons (ou pas) d'avancer. Le récit est parfois cru et certains passages empreint d'une certaine violence, mais il est aussi terriblement vivant et prenant.

Il me reste moins d'une centaine de page à lire.. et j'ai hâte de savoir, au moins autant que la horde, ce qu'il y aura finalement à l'extrème Amont.. si tant est que cet extrème amont existe, évidemment.

Ja vais peut-être me faire lyncher, mais je ne suis pas du tout fan de ce bouquin...

je conçois tout à fait qu'on ne parvienne pas à entrer dans l'univers très particulier de ce livre et qu'on puisse ne pas l'apprécier. Ce livre est une sorte d'ovni, en fait. Et puis, chacun ses goût, hein !

La Horde du Contrevent...je l'ai lu il y a quelque temps et j'ai adoré...même si l'écriture peut dérouter, mais on peut dire qu'il a un style bien à lui.

J'avais lu avant ça La Zone du Dehors, un livre hallucinant, qui m'a bien plus marqué. Je conseille. Presque un manifeste politique. Mais encore plus déstabilisant au niveau de l'écriture. Vocabulaire, concepts...très pointu.
En voulant creuser autour de Damasio (au figuré, bien sûr), je suis tombé sur Deleuze (Mille Plateaux et Cie...)...passionnant mais là c'est plus que pointu...mais ça montre la dimension philosophique du propos de Damasio.

Une interview de Damasio est d'ailleurs passée sur France Culture il y a un an ou deux (ah oui, je fais partie des vieux croutons qui écoutent France Culture), où il parlait de ses inspirations, de philo...C'était très intéressant. Dans l'émission Pop Culture, je crois. Peut-être qu'on peut encore trouver ça en podcast...?

En tout cas, un auteur à part, c'est indéniable, qui écrit peu, mais qui nous livre des textes d'une qualité incroyable.