Pourquoi un roman sur Jeanne d'Arc ?
Et bien ça tombe bien car l'auteure en explique la cause à la fin du roman. Suite à une discussion avec son époux sur les mystères de l'histoire de France et notamment de Jeanne d'Arc, force est de constater que moult théories existent sur cette damoiselle. Alors ni une ni deux, Benedict Taffin mène l' enquête. Elle partira ici d'une idée croisée dans un des nombreux ouvrages pour ses recherches "Yolande d'Aragon". Ce roman ne se veut aucunement autobiographique ni historique bien que l'auteure y incorpore les grands évènements vécus par Jeanne d'Arc.
Le style est concis, brut à l'instar du mercenaire Sidoine qui n'y va pas avec le pommeau de l'épée. Le langage utilisé est cru, direct, fleuri parfois même. L'auteure ne s'embarrasse pas de fioritures, pas de longues descriptions. La situation est préoccupante, mieux vaut se concentrer sur les complots et intrigues. De par ce fait, nous constatons peu à peu l'évolution du personnage d'Oriane tout au long du récit. Enrôlée bien malgré elle avec son amie de cœur (et de corps) dans cette quête, elle va se révéler à la hauteur des attentes et même les dépasser... trop. De simple pion à manipuler, elle va s'investir de plus en plus dans sa mission mettant en péril sa lucidité d'esprit, son âme, sacrifiant sa vie, ses envies, pour son pays, tant et si bien que la Jeanne dont elle est la remplaçante n'aurait peut-être sans doute pas fait mieux.
Un bon moment de lecture mais les personnages rentrent trop à mon goût dans les stéréotypes du genre.