La Horde du Contrevent ( Alain Damasio )

de la flaque

Par contre, je trouve que pour un groupe qui existe depuis plusieurs décennies (hors éléments qui se sont ajoutés en cours de route), ils ne sont vraiment pas si soudés. Ils ont déjà du vivre des épreuves redoutables et pourtant au moindre problème durant cette seule traversée, le soutien il disparaît, les prises de bec arrivent vite et c'est quand même chacun pour sa gueule. J'aime pas, ça me paraît pas cohérent avec leur envie d'aller jusqu'au bout. Ils y arriveront pas individuellement mais ils oublient vite cette donnée...Bon ok l'auteur a du intensifié à l'extrême les réactions de chacun car c'est un passage très difficile à vivre mais j'ai eu du mal.

Complètement d'accord avec toi. Ils vivent ensemble nuit et jour depuis cinq ans et finalement ils ne connaissent pas grand-chose des uns des autres. Certains secrets auraient dû être dévoilé plus tôt pour ne pas mettre en péril La Horde mais là je ne vais pas plus en avant ne sachant pas trop où vous en êtes.

Pour leur solidarité, je ne suis pas encore assez loin, elle n'a pas encore été vraiment mise à mal. Ca ne m'étonne pas qu'il y est des tensions entre eux : à force de se voir rabâcher la futilité de leur quête par les fréoles et avec les poursuiveurs envoyés par leur propre patrie, leur conviction doit s'éroder quelque peu.   Pour les secrets, je ne sais pas encore de quoi vous parlez, cependant, ça ne me choque pas tant que ça qu'ils conservent tous des secrets.

j'ai adorée le chapitre du corroyeur de l'action,de l'inattendue et suis triste qu'un des jumeaux soit mort hâte de continuer

Par contre il y a quelques détails qui me laissent un peu su ma faim, notamment au niveau de qui est avec qui à quel moment, mais pas seulement.
 Lors de l'attaque de Silène, Barbak marche sur une mine qui lui si je me souviens bien "lui déchirent les deux jambes". A ce moment là, je me dis c'est foutu ils vont devoir l'abandonner là et me préparent à la scène remplie d'angst qui va suivre. Cependant, moins d'un chapitre plus tard, il n'a plus que des éclats dans les jambes, un petit coup de désinfectant et c'est reparti ! Bon , j'était contente qu'il reste, mais..
Ensuite, au niveau des amourette, c'est un avis personnel, que tout le monde couche plus ou moins avec tout le monde, j'accepte, ils sont seuls sur les routes depuis un bail etc. Cependant, le coup du " ah bah tiens c'est bête qu'il soit mort, ça faisait justement 3 mois qu'il était avec Callirhoé et ils étaient si bien l'un pour l'autre ! Du coup, maintenant elle déprime…"  et Aoi qui est soudain tellement amoureuse de Steppe qu'elle voit son futur à la place du sien. ( alors qu'on nous rabâche depuis le début qu'elle a un faible pour Sov, mais qu'il est passé à autre chose…) Bref, ça tombe un peu comme un cheveu sur la soupe… Sans parler que j'aimerai bien en savoir un peu plus sur Coriolis (j'aime bien son nom   ) c'est-à-dire autre chose que sa beauté, son faible pour Caracole et le fait qu'elle trouve Oroshi hautaine ce qui ne me la rend pas vraiment sympathique.

Je ne sais pas où tu en es Klaerenn, apparemment tu approches de la fin et j'ai peur quant à son personnage du coup. Ca m'a l'air de tourner en boucle avec elle. La fille que tout les mecs de la Horde veulent dans leur lit, sauf qu'elle elle n'a d'yeux que pour Caracole... Et Je n'ai pas aimé le passage dans lequel elle a parlé d'Oroshi.
Mais contrairement à toi je n'ai pas envie de la connaitre ^^

du sens et du symbolisme que l'humain met dans ses gestes, et en même temps de la vacuité objective de ceux-ci,

à chercher ce qu'il n'y avait pas

on vit sur une planète ronde, donc je pense qu'il est compliqué de vraiment embrasser l'idée que leur monde est plat (pour ma part en tout cas, mais c'est peut être du aux cours de  sur la gravitation et les problèmes à deux corps qu'on m'a rabâchés en prépa…).
 Ca ne m'a pas empêchée d'osciller entre le "bah voilà" et le "tout ça pour ça" à la fin du livre. On peut aussi revend sur la futilité de l'existence et sur l'importance du fait d'avoir un but dans la vie. 
D'une certaine manière, les membres de la horde qui sont arrivés jusqu'au bout, on obtenu une forme dégénérée de leur voeu de départ. Orochi, la connaissance, les jumeaux se sont retrouvés, Golgoth est arrivé plus loin vers l'extrême amont qu'aucune autre horde même Erg avait l'air d'être "satisfait" dans son passage en italique ! Par contre pour ce pauvre Pietro je n'ai rien qui me vient à l'esprit…  Je le plains vraiment et on en vient à le plaindre les refus de tous les membres féminins du groupe.   

dans le genre: "Pourquoi est ce que je m'entête à continuer alors que la suite ne peut devenir que plus déprimante ?"

Certaines morts et en général les relations amoureuses entre les membres de la horde laisse un petit goût de bâclé . On parle pendant un chapitre de la déprime de Callirhoé, puis on la tue pendant une ellipse temporelle (d'ailleurs ils en ont fait quoi de la loutre ?)
Il m'a fallu pres de 200 pages pour me souvenir que Horst n'était pas mort lors de mes décomptes. Il m'est arrivé la m^me chose un peu après à Norska avec Coriolis. Je me suis dit " Il ne reste que qu'Orochi comme personnage féminin dans l'équipe… Ah bah non finalement" 
juste avant le passage où on nous dit presque littéralement que le rôle de Coriolis dans l'équipe c'est de faire la potiche…  

Pour le trio qui se sépare du groupe, je trouve ça un peu dommage qu'on n'est pas plus d'infos. D'ailleurs, je m'étais demandé si le dernier passage d'Api n'était pas une hallucination avant qu'elle ne meurt de froid. Il a lieu deux ou trois ans après son retour alors que jusque là l'enchainement des pov est presque chronologique...
  

Le fait qu'ils soient à pied et non à vaisseau. Je me suis posée la question, mais j'ai peut-être été influencé par vos questionnements. Cependant, j'ai eu la réponse très vite après me l'être posée. Ils ne peuvent pas faire autrement que de contrer à pied. Ils doivent découvrir les trois dernières formes du vent avant d'arriver en extrême amont et ils ne peuvent les découvrir qu'à pied si j'ai bien compris. Les vaisseaux ne le permettre pas de connaître le vent de la bonne manière (euh, désolé mais je ne sais pas comment dire ^^). Enfin, c'est assez bien expliqué dans le bouquin je trouve.

Il est vrai qu'il y a certains passages où je n'ai pas tout compris. La vitesse, le vif et ce genre de chose. Je ne sais pas si il y aura d'autres passages dessus, mais j'espère qu'ils seront plus compréhensibles que ce que j'ai lu jusqu'à présent ^^

Plus j'en apprend dessus, plus je trouve ça barbare. Pas étonnant que certains personnages soient devenu de gros bourrin, je pense à Golgoth ou même Erg qui à l'air assez rustre.

du combat. Grâce à ce que perçoive les autres, on en apprend beaucoup sur ce personnage. J'ai eu bien peur pour lui.

En revanche, le passage où il est dans le lit dans les airs avec la femme ne m'a pas choqué du tout. Les personnages sont bien travaillés du coup leur réaction, leur façon de se comporter me paraissent compréhensibles.

Le passage de la porte d'Urle (expédié à la va-vite de manière indirecte) et donc le chapitre du Véramorphe est ma plus grosse déception du livre. Depuis leur arrivée à Alticcio il ne se passe rien (enfin, j'admire les trouvailles de l'auteur quant à la joute verbale entre Caracole et son adversaire, mais je n'ai pas apprécié ce chapitre...).
Bref, je me faisais un plaisir de suivre le groupe lors du passage de la porte d'Urle, cela promettait de l'action. Et puis en fait. Non. Pas de passage de porte. Une ellipse de deux ans à la place... On apprends la mort de deux personnages de manière indirecte alors que ca aurait pu être plus poignant de le lire en direct. J'aurais voulu avoir peur pour eux et à la place j'ai ressenti de l'indifférence et une sacré frustration de ne pas avoir eu droit à ce que l'auteur semblait promettre : le passage difficile de la porte... Les chapitres de Norska et Krafla m'ont plus tenu en haleine.

J'ai lu plusieurs remarques intéressantes. Tout d'abord je n'ai pas souvenir que chaque horde était composée des enfants de la précédente. Mais je peux me tromper, je l'ai lu la dernière fois il y a un an... 

Ensuite pourquoi ne pas faire le trajet en avion ou autre ? Simplement parce que l'essence de leur quête est de chercher l'origine des vents. Au final, la trouver est secondaire. D'ailleurs, on découvre au fil du livre que chacun cherche une chose différente dans cet extrême amont.

Pour un personnage comme Golgoth, dont le seul but est d'avancer, trouver l'extrême amont est insoutenable, car cela sous-entend qu'il ne pourra plus avancer. Tout comme le Scribe, qui n'aura plus rien à conter si l'aventure arrive à son terme... Chaque personne a ses ambiguïtés et ses contradictions, c'est ce qui fait la richesse de ce livre, de son histoire et de ses personnages.

J'ai lu aussi certains se demander pourquoi leur équilibre semblait si "précaire". Qu'au moindre stress leur harmonie s'écroulait... 

Chaque Horde est constituée de rôles complémentaires (les nourriciers, les narrateurs, les combattants, les diplomates...). Ils ne sont pas sélectionnés parce qu'ils s'entendent bien, mais parce qu'ils sont complémentaires et peuvent survivre ensemble. Dès le début on se rend compte que certains ne s'apprécient pas, d'autres ne se comprennent pas... Pourtant leur seul moyen d'avancer est de rester ensemble, c'est la force de chaque Horde. 

Au final c'est à l'image de tout groupe : un club de foot, une entreprise, un pays... nous sommes tous différents mais c'est ce qui crée la dynamique de groupe qui nous enrichit tous. C'est ce qui créé aussi les problèmes et les querelles, mais les deux sont étroitement liés.

A la fin du livre, je me suis demandé : si je faisais partie de la Horde, qu'est-ce que je chercherais à l'origine des vents ? à l'origine de tout ? Si j'apprenais qu'il n'y avait rien, est-ce que je deviendrais fou comme Golgoth ? C'est un livre qui m'a beaucoup fait réfléchir sur les buts qu'on se fixe. Ces objectifs qu'on veut atteindre pour avancer... Au final, avancer n'est-il pas plus important que le but en lui-même ?

Bouddha disait : "le bonheur n'est pas au bout du chemin, il est le chemin". Je trouve que ce livre en est une magnifique interprétation

comme dans la discution entre Caracole et Shardean (plus trop sur de l'orthographe ni même du nom, bref, le philosophe